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Jeu de nez, ô logis
par Nathalie Szuchendler, mardi 19 mai 2009
Laissez-moi vous parler de l'un de mes personnage préférés, à la fois très discret et très débonnaire.
C'était une discussion d'un soir estival, consacrée aux parties du corps féminin qui peuvent attirer l'œil, les mains, l'attention, les fantasmes. Je m'étendis de tout mon long sur la taille, la forme, la couleur, la texture, la senteur, le goût “figueux” du plus beau cadeau qui nous ait été donné de voir et de bouffer, ici nommé “le sein”.
Et la bobinette cherra.
Quel est ce scintillement qui me fit tourner l'œil en direction de son visage favori, alors qu'hypnotisée par le prodigieux décolleté de la belle ?
Le nez.
Les ailes du nez dilatées sous mes propos, la courbure du nez sous l'étonnement, la chute du nez sous la main baladeuse, les replis du nez au devant de la langue, les profondeurs du nez s'offrant aux outrages.
“Souvent femmes varient” et l'organe nasal se contracte, se rétracte ou se dilate, quel bonheur ma chère !
Et une partie de nez en l'air, histoire de mâter des horizons encore inexploités, où le nez s'ouvre au regard scrutateur de l'Autre, au jeu de doigts pénétrant l'antre nasale. Vont-ils trouver le point sensible “pifal” ou simplement bousculer le crustacé “cervelé” d'une partenaire étonnée de telles pratiques digitales ?
Ô frottement de nez, toujours plus effréné, qui se répand en final des ébats nasaux et du kleenex au secours du fuckin' rhume des foins !
Mon t-shirt blanc repassé contre un coin de ce mouchoir. In and out...
Nathalie Szuchendler
Des lyres et digressions
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